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POTEY Jean Barthélémy Aristide 193ème Montluçon (5ème Cie)
1996
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Les élèves de la 193e Promotion
de l' ESOG Montluçon (5ème Cie) Stage effectué
du 24 Octobre 1995 au 10 Octobre 1996 ont choisi pour Parrain : Le Chef
POTEY Jean, ancien Para des Commandos de l'Air en Algérie, tué
en service commandé lors d'un service de Police de la Route en
1980.
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BIOGRAPHIE:
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Le Parrain est Né le 15 juillet
1937 à Fontainebleau.
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Il rejoint la Gendarmerie à l'âge
de 23 ans après un passé militaire en Algérie au
sein des Commandos Parachutistes de l'Air et la Médaille Militaire
avec une citation à l'ordre de la Brigade Aérienne.
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Il a été incorporé
le 04 Février 1957 à la base aérienne 745 située
près d'Aulnat au nord-est de Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme,
base créée en 1911 et dissoute en 1985.
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Il s'engage dans les Commandos de l'air
les fameux " Cocoys " (acronyme provenant de l'anglais "Commando
Company ". Nouvelles unités d'élites parachutistes
de choc créées en Algérie (il obtient le brevet
N° 145 090) en juillet 1958. Il est libéré
de ses obligations le 08 Septembre 1959 avec le grade de caporal-chef
et la Croix de la valeur militaire avec étoile de bronze (citation
à l'ordre de la brigade O.G. 175/5 du 31 juillet 1959 O/Général
n° 30 du 3 octobre 1961) et la Médaille commémorative
d'AFN "agrafe Algérie" (après 2 ans 7 mois).
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Ayant côtoyé les Commandos
de Chasse de la Gendarmerie sur le terrain en Algérie, il décide
de poursuivre une carrière militaire dans cette Arme et servir
dans les Commandos de chasse (1) le baroud lui manque
.
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Il fait alors une demande d'admission
en Gendarmerie qui est validé le 20 juin 1960 et incorpore le
Centre d'Instruction du Quesnoy (59) le 29 Juillet 1960, il sort Gendarme
le 29 janvier 1961.
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Malheureusement à cause d'une
blessure ancienne, il n'a pas pu en être.
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Le 25/02/1961 il est affecté à
la 10e Légion Bis de Gendarmerie Départementale - Groupement
d' ORAN.
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- 24/01/1963 : 3ème Légion
de gendarmerie départementale - groupement du Morbihan - brigade
mixte de Pont-Scorff.
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- 01/11/1965 : 1re Légion de Gendarmerie
Départementale - groupement de Seine-et-Marne - brigade motorisée
de Meaux
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- Il est Tué le 21/04/1980 à
Pontcarré (77) alors qu'il se rend sur les lieux où un
dangereux malfaiteur avait été repéré.
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Il est rayé des contrôles
le 22/04/1980 :
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Après son stage d'élève
gendarme à LE QUESNOY, il opte à nouveau pour une affectation
en Algérie et est à nouveau cité à l'ordre
de la Brigade pour une action dans la région d'ORAN.
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De retour en métropole, il séjourne
en Bretagne dans la région de LORIENT avant d'être muté
en Seine et Marne à la brigade motorisée de Meaux.
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C'est en service à PONTCARRE (Seine
et Marne), qu'il a été mortellement blessé, le
21 avril 1980, lors d'un accident de la circulation alors qu'il participait
à une course poursuite en vue de l'arrestation d'un dangereux
malfaiteur.
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Héraldique de la 193ème promotion de Montluçon (5ème Cie) MDL/C POTEY : |
Écu fantaisie parti d'azur à la demi-carte d'Algérie aux couleurs du ruban de la croix de la Valeur militaire, chargée de son pendant et, sommée d'un demi-brevet de parachutiste militaire ; parti de sable et demi-champagne de gueules à bord crénelé, à l'inscription d'argent " MDC POTEY " ; en chef senestre, heaume de la gendarmerie. Brochant en pal, épée haute d'argent garnie d'or, senestrée d'une demi-grenade d'or. |
Dos Granité tout argenté, avec une épingle sertie verticalement. |
Marquage : J. BALME SAUMUR |
Avec un cartouche pour la numérotation (ici le N° 033) |
Insigne non homologué. Les élèves n'ont pas pensé à faire la demande auprès du SHGN (Service Historique de la Gendarmerie Nationale) nouvellement créé (01 Octobre 1996) et implanté à Maisons-Alfort à l'époque avant de migrer au château de Vincennes en 2006 ! |
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A) Passant d'épaule de la 193ème
: Chiffres noirs brodés sur un tissu Gris à grosses mailles
(couleur de tradition de la 5ème Cie. Photo prise au musée
de l'école, la pièce est sous vitrine, ce qui explique
le reflet
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B) Totem et devise de la 5ème
Cie.
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Quelques villes du parcours du Parrain
dont : Le Quesnoy (son Stage), Montluçon (ESOG de ses Filleuls),
diverses affectations et Marseille pour ses départs et retours
d'Algérie.
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A)10ème Légion bis de
Gendarmerie Départementale. ORAN.
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INSIGNE. Sur un plateau argenté,
écu d'émail bleu clair. Grenade d'argent brochant sur
une main de Fatma rouge et un croissant bleu aux inscriptions arabes
d'argent.
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Fabrication ARTHUS BERTRAND. Insigne
homologué sous le N° 975 le 8 Janvier 1953 et porté
jusqu'en 1962.
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B) 3ème Légion de Gendarmerie
Départementale. RENNES. Sur un plateau argenté, écu
d'argent semé de mouchetures d'hermine d'émail noir.
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Cet écu est celui de la Bretagne
historique, dont les limites ne correspondent qu'imparfaitement à
l'actuelle circonscription régionale.
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C.C.R.G. de Bretagne
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Sur un plateau argenté, écu
identique à celui de la 3ème Légion. Insigne homologué
le 15 juillet 1968 sous le N°G. 2177.
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C) Commandement de la Gend. Départementale
de la Région Parisienne. G.D.R.P.
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Sur un plateau doré, écu
bleu moyen à trois lys d'or.
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Cet écu est celui de l'I le-de-France
dont l'appellation remonte au XVème siècle et qui correspond
à peu de chose près à l'actuelle région
Parisienne.
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Insigne homologué le 12 septembre
1967 sous le N-G. 2137.
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Sur un plateau argenté, écu identique à celui de la Mobile | ||
Porté en tenue de service courant, même écu que sur la plaque (en Police de la Route) |
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Article du journal local.
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Lundi 21 Avril (1980) à 14 H 20,
alors qu'il se rendait sur les lieux d'une opération de recherche
pour appréhender l'auteur d'un hold-up, réfugier dans
un bois, un Gendarme de la brigade moto de Meaux, Jean POTEY, 42 ans
a percuté à hauteur d'un carrefour de Pontcarré
(77), une 504 conduite par M. Pierre Infelta 71 ans de Varenne-Sainte-Hilaire.
Le motard fut tué sur le coup. Ce tragique accident a jeté
la consternation chez tous ceux qui connaissaient ce gendarme sympathique,
compétant et efficace. Jean Potey était originaire de
Fontainebleau. Après avoir servi en Algérie, dans l'Armée
de l'Air où il devait obtenir son brevet de Parachutiste. Il
a servi dans la Gendarmerie à la brigade de Chanzy, où
son courage lui avait valu deux citations avec la croix de la valeur
militaire, il devait poursuivre sa carrière en métropole,
dans une brigade mixte de Bretagne, puis il avait été
affecté à la brigade moto de Meaux, le 1er Novembre 1965.Ses
qualités, son énergie, son excellant esprit, lui avaient
attiré l'estime de ses chefs et de ses collègues. Il était
l'homme sur qui on pouvait compter en toutes circonstances.
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Jean Potey était marié
et père d'un garçon de 17 ans. Ses obsèques seront
célébrés le jeudi 24 Avril, à 10h30 en l'église
Saint Louis à Fontainebleau. Nous prions Mme POTEY, son fils
et toute sa famille d'accepter nos très sincères condoléances.
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Jean en grande tenue à coté
de sa BMW (60/7) la main posée sur le guidon avec des gros gants
blancs à crispin (protection des poignées), il porte des
équipements blancs, signe d'une prise d'Arme et d'un défilé
imminent ! En " Habits de lumière " les Motards ne
portent pas le baudrier avec la grosse plaque émaillée
il est coiffé du casque type " Bayard ", ce qui situerait
ce cliché du Parrain avant 1975 ! vu sa jeunesse peut-être
même a-t'elle été prise durant son Stage Motocycliste
en 65 (à 28 ans).
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Indissociable de l'image des motards de la Gendarmerie à Papa des années 60, la plaque il s'agit d'une rondache en métal argenté de sept centimètres de diamètre, émaillée bleu à liseré noir en forme de roue crénelée, portant l'inscription "GENDARMERIE" en lettres d'argent. Sur ce macaron, nous trouvons en chef, l'insigne complet -plateau et écu - de l'unité à laquelle le motocycliste est rattaché. Le fond d'insigne à l'origine "or" pour les unités de G.M. et "argent" pour les unités de G.D. est argent pour toutes les formations motocyclistes. Homologuée le 10 décembre 1948 sous le numéro H.696 comme l'insigne général des motocyclistes. Il est mis en dotation dans le courant de l'année 1949. (Rondache remplacée en 96 (avec l'abandon du baudrier) par des modèles plastifiés rigides ou brodés avec velcro et portés désormais sur la manche. L'écu central amovible est ici celui de la Légion d'Île de France (chaque Région a la sienne, y compris la Maritime, Gend de l'Air, les Ecoles, etc.) | |
Au centre un mannequin habillé avec l'ancienne tenue en cuir sur un stand de la Gendarmerie avec la plaque métallique fixée sur le baudrier. | |
A droite : les nouvelles tenues avec l'écusson de la spécialité sur la manche droite. .Homologué : G |
4345 le 19 janvier 1996 (tout argenté
pour les Départementaux) et tout doré sous le N° G
4346 pour la mobile. Ici modèle thermo formé (plastique
rigide) porté en service de la route et brodé pour le
pull pour tenue en caserne. (fini les belles plaques émaillées)
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Historique :
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La Police du roulage a toujours été
une des attributions essentielles de la Gendarmerie. En 1928, une Loi
lui a conféré expressément la " police spéciale
de la route ". Toutefois, au moment où l'usage de la voiture
automobile se répandait en France, les Gendarmes en étaient
restés à la bicyclette, introduite dans l'Arme en 1909.
Devant la recrudescence des attaques à main armée perpétrées
par des bandes organisées, le Journal " l'Auto " dut
faire appel à ses plus riches lecteurs pour mettre des véhicules
à la disposition des Brigades, dépourvues de moyens de
transport. Il fallut attendre le Décret de 1928 sur la Police
de la Route pour que la Gendarmerie obtienne ses premières dotations
de véhicules (quelques centaines). Les motocyclettes apparurent
vers 1930.
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Deux insignes des Commandos de l'Air
portés par le Parrain (il en était très fier)
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Celui de Béret (A) et de poitrine
(B)
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Le Sicut Aquila (en latin Tel l'aigle)
est le nom porté par l'insigne des fusiliers-commandos
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(FUSCO) et le Commandement des forces
de protection et de sécurité de l'Armée de l'Air
française.
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Le Commandant Coulet est à l'origine
de l'insigne de poitrine, le " Sicut aquila", pour lequel
il s'inspira des insignes du brevet des parachutistes polonais. (Brevet
porté par 238 Paras Français des FFL en Angleterre. Ah
l'histoire quand on creuse un peu
) homologué : A 690
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Pour Info :
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Six commandos de Chasses dans la Gendarmerie
furent constitués : Entre octobre et décembre 1959
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Bien que non Parachutistes, ces unités
de choc attiraient le Parrain.
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- Partisan 20 basé à AIN
LEON (Ouarsenis)
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- Partisan 21 basé à TENIET
EL HADD
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- Partisan 22 basé à DUPLEIX
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- Partisan 26 basé à FLATTERS
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- Partisan 43 basé à BORDJ
BAACH
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- Partisan 44 basé à AIN-SOUR
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Le bilan définitif de l'action
des commandos de chasse s'élève à :
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- 952 rebelles mis hors de combat dont
621 tués et 331 blessés ;
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- 750 armes prises à l'ennemi
dont 92 armes de guerre, 150 fusils de chasse, 97 PA, 411 grenades et
obus ;
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37 officiers, gradés, gendarmes
et harkis tués, 16 cadres et 39 harkis blessés au cours
d'opérations.
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ZIELINSKI Richard (ER)
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Remercie :
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Adjt BIBENS Eric (Musée)
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Mr. HUET Thierry (collectionneur)
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Aix en Provence Juin 2014
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Mise en page pour le net
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Jean-Pierre MAGUET
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