Caserne PASQUIER Raymond
(2 février 1943 23 avril 1977)
1er mort du GIGN
(Versailles-Satory)
Le MDL/Chef PASQUIER, Raymond, Bernard
est né le 2 février 1943 à BERRECHID (Maroc).
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En tant que premier tué de l'unité
il a donné comme le veut hélas ! la tradition son nom
à la nouvelle caserne située à Versailles sur le
plateau de Satory lors de la création du GSIGN (Groupement de
Sécurité et d'Intervention de la Gendarmerie Nationale)
en janvier 1984, grande unité qui regroupe le GIGN (jusque-là
cantonné à Maisons-Alfort dans le 94), le GSPR (Groupe
de Sécurité de la Présidence de la République)
nouvellement créé, l'EPIGN (Escadron Parachutiste d'Intervention
de la Gendarmerie Nationale) ex-Escadron 9/11 Parachutiste de Gendarmerie
Mobile de Mont-de-Marsan transféré et rebaptisé
à Versailles, ainsi qu'un GI (Groupe d'Instruction).
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Après un engagement de 4 ans,
en août 1960, dans la Marine Nationale, il entre le 16 avril 1968
au Centre d'Instruction de l'E.O.G.N. à MELUN (77) en qualité
d'élève gendarme.
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Sorti le 17 octobre 1968, PASQUIER est
muté à l'E.G.M. 4/2 à MELUN.
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Après son passage dans les Sous-Officiers
de Carrière le 16 octobre 1970, il est affecté à
l'escadron parachutiste de Mont-de-Marsan le 16 mars 1971.
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En 1972, il obtient le certificat d'aide-moniteur
EPS puis en 1973 celui de moniteur EPS. Durant cette année-là,
il réussit également le 1er degré de plongeur autonome
à ANTIBES.
Le 1er janvier 1974, PASQUIER est promu au grade de MDL/Chef et sert au GIGN 4 à Mont-de-Marsan (40). |
À la dissolution du GIGN 4 de
Mont-de-Marsan en 1977, le MDL/Chef PASQUIER rejoint le GIGN 1 à
Maisons-Alfort le 1er octobre 1976. Le 23 avril 1977, le MDL/Chef PASQUIER
effectue un exercice de franchissement à Maisons-Alfort, au cours
duquel il fait une chute mortelle.
Le Chef PASQUIER, était marié et père de deux enfants, il totalisait 13 ans 6 mois et 16 jours de service, dont 9 ans 1 mois et 23 jours dans la Gendarmerie. Il a été cité à l'ordre de l'armée à titre posthume par le Ministère de la Défense le 13 juin 1977. |
Repose en paix Raymond, j'ai été
fier et honoré de t'avoir croisé et bossé avec
toi à mon arrivée en 76 À Mont-de-Marsan. (zizi)
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PASQUIER Raymond a donné son nom
à la 6ème Cie de la 95ème Promotion de Montluçon
sortie le 19 mars 1986. Hélas ! les élèves n'ont
pas réalisé d'insigne. Raymond est encadré par
les rarissimes écussons des GIGN 4 & 1 qu'il a fièrement
arborés dans ces unités d'élite.
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Inutiles de préciser, qu'ils tiennent
dans les doigts d'une main ceux qui comme lui ont connu les 2 groupes.
A la dissolution du 4, il s'est porté volontaire pour le 1.
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Écussons portés par
le Chef PASQUIER Raymond
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Historique : | ||
Créé le 3 novembre 1973, le GIGN (initialement appelé E.C.R.I. Équipe Commando Régionale d'Intervention) dispose de 2 Groupes d'Intervention : Le N° 1 à MAISONS-ALFORT, devant opérer sur les 1ère, 2ème, 3ème et 6ème Régions Militaires et le N° 4 à Mont-de-Marsan opérant en 4e, 5e et 7e R. M.. Le 27 juin 1977, les 2 Groupes fusionnent à MAISONS-ALFORT au sein du 2e Groupement de Gendarmerie Mobile. Le 1er Sept.1982, le GIGN s'installe à SATORY (VERSAILLES) puis intègre le G.S.I.G.N.crée le 1er janvier 1984. Une dizaine de Gendarmes composait ce groupe à Mont-de-Marsan. | ||
2) Détail de l'insigne porté sur le béret d'août 1971 à Fin 1978 | ||
Grenade or de la Mobile brodée
en cannetille sur un losange de tissu cousu sur le Béret noir des
commandos. (43 x 37 mm) le métallique ne remplacera ce modèle
qu'à partir de la fin décembre 1978 soit quelques
20 mois plus tard après son tragique décès ! |
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Le béret de l'Intendance n'étant pas très prisé par le personnel, beaucoup achetaient un modèle commercial chez le Tailleur du 6ème RPIMA et " bricolaient "à partir d'une grenade de manche ou de col ! |
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Détail du carré : sur l'ancienne
Stèle de granit rose une plaque de marbre bleu avec l'ancien
brevet nous donne les noms du GIGN de 1977 à 2007. 2 plaques
posées devant dans l'herbe avec le nouveau brevet nous rappellent
: l'Adjt ZONKA et le Chef RIONDET.
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Vue générale des stèles commémorant ceux trop tôt partis dans la fleur de l'âge ! | |
Avec la fusion des unités les frères d'armes ont été regroupés dans le " Carré des Héros [à l'intérieur de l'enceinte de la caserne PASQUIER Raymond, du nom du 1er mort du GIGN] à gauche ceux de l'Escadron Para à droite ceux du GSPR. | |
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Vue aérienne des Bâtiments du GIGN sur le plateau de Versailles-Satory, | |
La caserne Pasquier est celle de droite en forme de pointe de flèche et au toit vert construite pour la création du GSIGN. L'EPIGN et le GSPR ont squattés des Bâtiments du GBGM (Groupement Blindé de la Gendarmerie Mobile) héritier du 45ème Bataillon de Char de Combat de la Gendarmerie. Unité qui s'est illustrée et sacrifiée dans les Ardennes en Mai 40 contre les panzers de la division GROSSDEUTSCHLAND. | |
La seconde : a été inaugurée par Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux le 8 Avril 2010), les nouvelles installations du Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale à gauche de la 1ère. Est un bâtiment de 10.000 m2, qui a couté 23 millions d'euros, et dont l'ouverture symbolise "l'achèvement de la réforme du GIGN, entreprise en 2007" selon les mots de son chef, le général Denis Favier. | |
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Projet d'insigne de béret, un insigne métallique a été réclamé assez rapidement par l'ensemble du personnel : mais le 1er Projet présenté à la Direction et hélas refusé. | |
([Dessin Adjt LLAMBRICH Ariel 1971) | |
le second, avec l'adjonction de l'aigle des commandos de Chasses dont se réclame l'Escadron Para, a été retenu [projet mieux présenté par le patron, sans doute !] | |
D'août 1971 à décembre 1978, les Gendarmes Parachutistes ont porté un Béret* [bleu presque noir] avec une Grenade dorée en cannetille brodée sur un losange de tissu de la même couleur. | |
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1) Le rarissime béret des commandos de Chasse de la Gend en Algérie avec son insigne en métal embouti et argenté de Fab : Augis | |
2) Reprenant les traditions des Commandos de Chasses de la Gend. En Algérie (bien que non-Parachutistes), il avait été demandé auprès de la Direction le même béret aux Couleurs de le l'Arme (bleu et noir) ci-dessus pour info. L'Intendance ne pouvant (ou ne voulant pas le fournir) Mais trop cher à réaliser, pour une si petite unité ! | |
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3) Ci-dessus, le 1er modèle métallique de l'Escadron Para distribué de Fab : Fraisse Paris. Le Rapace n'étant pas très réussi le Personnel de l'unité réclamera en 1991 un Aigle digne de ce nom moins "déplumé" [B]. On peut le trouver noirci entre les suspentes, pour mieux le faire ressortir ! la grenade a été déplacée et un parachute rajouté [Fab : Boussemart]. | |
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Petite Histoire, dans la Grande :
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D'après le témoignage d'un
Ancien, beaucoup ont appartenu au prestigieux 1er Bataillon para de
La Garde vietnamienne, et c'est un Vétéran des Paras de
la France Libre d'origine polonaise breveté par les siens* en
Angleterre qui a dessiné l'insigne tel que l'on connait aujourd'hui...
et qui a tenu à ce qu'un Aigle figure dessus, bien que les commandos
de la Gendarmeries ne soient pas TAP !
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* Les troupes Aéroportées
ont vu le jour dans les pays de l'Est,
Russie Hongrie, Pologne rapidement imités par les Allemands qui ont été impressionnés par le largage de deux bataillons russes avec leurs artilleries devant un parterre de personnalités étrangères lors de grande manuvre près de Kiev en 1934 |
La France également créa
les 601ème et 602ème Groupes en 1937, puis après
la débâcle de 40, reconstitua des unités paras [SAS]
en Écosse, encadrés par des Polonais, et 238 ont même
obtenu et porté ce brevet officiellement, avant qu'il ne soit
remplacé en 1943 par le Brevet FFL à Croix de Lorraine
!
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Un des paras les plus célèbres
de la France libre est sans doute le Général BIGEARD :
il débute comme appelé [1936] et fini sa carrière
comme Général de Corps d'Armée (1976).
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A propos des Symboles : Christian
PROUTEAU Au Gendarme ZIELINSKI
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Les Unités de l'Armée
vivent et meurent et avec leur disparition la gloire qui faisait leur
renom s'envole et le désert de l'oubli ensevelit leurs souffrances
Ça et là, sur une plaque de marbre ou dans les livres,
des sigles, dont peu de personnes peuvent déchiffrer le sens,
remémorent que ces unités et les hommes qui les composaient
ont écrit quelques lignes de l'histoire de notre pays.
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De leur vivant, ils arboraient non sans
fierté sur leur poitrine l'insigne de leur unité, preuve
de leur engagement et signe de reconnaissance entre initiés
Seul témoin de leur existence, il rappelle aux hommes que ce
sont eux qui donnent un sens au mot symbole. Ceux qui l'ont compris
vouent à ces insignes des unités vivantes ou mortes une
passion qui, à travers de leur collection, perpétuent
la mémoire de ceux qui ne sont plus.
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Paris, le 13 juillet 1988
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La préface de Christian PROUTEAU
un des pères fondateurs du GIGN écrite pour un ouvrage
sur les insignes de la Gendarmerie et qui résume parfaitement
ce que ressente les collectionneurs et les passionnés d'histoire
! Non nous n'oublions pas et savons ce que nous devons à nos
Anciens, vivants ou morts.
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La prière du Para issue d'un petit
texte retrouvé dans les affaires d'André ZIRNHELD, obscur
petit Professeur de Philosophie engagé dans les tout premiers
parachutistes de la France Libre et tué au combat en 1942 dans
les sables libyens, ces quelques lignes deviendront un peu plus tard
en Indochine la fameuse "Prière du Para" : Raymond
a également reçu cette carte distribuée dans les
régiments Paras, lors de son séjour à Pau dans
les 1ers jours de son affectation à l'Escadron Para. avec ici
une photo d'un largage sur Diên Biên Phu au verso.
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Illus : ADJ (E.R.) Richard ZIELINSKI
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Erwann REDIN (correcteur)
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zriri52@gmail.com
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Novembre 2015
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Mise en page pour le net
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Jean-Pierre MAGUET
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